IL N’EST JAMAIS TROP TARD POUR APPRENDRE !
Par Christine, Peepaulette psychologue du travail et formatrice
Petites réflexions sur l’apprentissage sous l’éclairage de la pensée Shadocks
« J’entends, j’oublie.
Je vois, je me souviens.
Je fais, je comprends »
FAIRE L’EXPERIENCE D’APPRENDRE
Cette citation explique à elle seule l’intérêt de l’apprentissage par l’expérience. Apprendre par l’expérience, c’est apprendre au contact de son environnement.
A chaque fois que l’homme interagit avec son environnement dans une recherche d’ajustement à ses besoins, il expérimente des solutions nouvelles qui enrichissent son vécu expérientiel et lui permettent de retrouver la satisfaction de ses besoins.
Dans ce processus d’apprentissage, l’individu est acteur et en échange constant avec son environnement.
Il est dans l’action et dans la réflexion.
Apprendre à apprendre par l’expérience, signifie que chaque individu développe sa capacité à apprendre par lui-même de ses expériences, de manière à ce qu’il soit capable de transformer ces (ses) situations de vie en situations apprenantes.
ON PARLE DE « MATURITE VOCATIONNELLE » : KEZAKO ?
Une des définitions possibles de la maturité vocationnelle désigne «un état préparatoire à la prise de décision en matière de formation et d’emploi» (Forner). La maturité vocationnelle requiert un bon niveau de connaissance de soi et d’autonomie. «Mature» au sens ou l’individu dans son parcours de vie professionnelle (et personnelle) peut assumer la responsabilité de ses décisions :
Il contrôle le déroulement de sa vie. Il est au courant des conditions objectives qui peuvent influencer ses choix. Il est conscient de ses limites et de ses points forts. Il est en mesure d’identifier ses centres d’intérêts. Il fait des choix réalistes et il les actualise d’une manière ajustée et autonome.
Autrement serait de s’affranchir des théories des années 60, 70 à 90, envisager qu’apprendre puisse se faire à l’école ou en dehors, d’une ou de plusieurs manières. Admettre qu’il n’existe pas la bonne méthode d’aujourd’hui mais des méthodes et démarches différentes.
Sommes-nous prêts à évaluer différentes modalités pour apprendre?
Apprendre autrement suppose à fortiori d’enseigner autrement, avec une école ouverte sur son environnement, face à une société de compétition et d’exigences en mutation permanente.
De son côté l’apprenant serait plus responsable de son apprentissage, dans ses degrés et dans sa pluralité. L’individualisation du savoir devrait permettre à chacun de construire son parcours. Chaque apprenant disposerait d’un socle de connaissances sur lequel les savoirs et les savoir-faire vont devoir s’articuler.
Nous entrons dans une ère nouvelle où nous sortons de l’apprentissage unilatéral classique de type «top-down», formateur apprenant.
Il existe mille façons d’apprendre et mille façons d’enseigner. C’est une dynamique enrichissante pour les 2 parties. L’élève devient l’acteur, le formateur le metteur en scène.
Le cerveau s’adapte à tout âge à nos activités. Chacun de nos apprentissages modifie sa structure et réactivité chimique qui se construit sans cesse. De quoi se dire qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre !
Devenir compétents requiert efforts et patience. C’est dans la durée que nous construisons notre savoir. C’est en multipliant les expériences dans des situations familières ou inattendues que nous assimilons en profondeur de nouvelles connaissances. Essais, tâtonnements, échecs, hésitations, doutes font partie du parcours…
NOUS AVONS LES APTITUDES DE NOS MOTIVATIONS !
Tout apprentissage est une aventure dont l’issue heureuse est problématique, il faut pouvoir supporter la remise en question et le doute, sans lesquels il n’y a pas de progression.
« Entreprendre des études, c’est entrer dans une aventure qui connait toujours des étapes, mais plus rarement une fin. Etudier, est un long voyage, chaque étape est précisément une étape, chaque réussite une invitation à l’approfondissement, chaque échec une chance à saisir pour s’interroger… » (Fragnières)
Retenons cette notion de voyage, de parcours, de chemin : Choisir de prendre un chemin, (plutôt qu’une autoroute) renvoie à la notion de temps ; le temps est nécessaire sur ce chemin pour vivre l’expérience pleinement, consigner ses réflexions et enrichissements, prendre plaisir à se déplacer, prendre le temps de comprendre ce que l’on est venu chercher.
Prendre le temps du voyage, pour en accepter les détours car le tracé n’est pas toujours rectiligne, on cherche et l’on se cherche, on va moins vite mais on a le temps de voir le paysage et de s’enrichir de l’action mais aussi des personnes qui marchent avec nous…
« Apprendre, c’est déposer de l’or dans la banque de son esprit » (Helmstetter)
Mais je préfère terminer par une pensée Shadocks : «Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche !»
Je ne peux pas m’empêcher de relier ces citations Shadockiennes au reportage du 8 juin de LOLA ALLO et de son excellente BD, à savoir : « plus ça rate plus on a de chances que ça marche », avec « la notion de passoire est indépendante de la notion de trou », et là mes ami(e)s le rire jaillit ….. AH L’EFFET MIROIR !…..
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J’oubliais un grand merci pour cette chronique « le monde du travail », elle offre un temps juste de réflexions. APPRENDRE est quotidien. Si pour Helmstetter « Apprendre, c’est déposer de l’or dans la banque de son esprit » c’est aussi cultiver l’Intelligence du cœur, et là, la banque du VIVANT est en alliance avec l’Etre, l’or se transforme en Agapê.
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Merci pour ce commentaire que je transmettrai à l’auteur !
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