Enquêtes très spéciales

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Article de Rachel FYL
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Le passage de la Mer des Joncs

Faisons un voyage dans le temps : on est au cinéma en 1956 et les spectateurs assistent en famille à la projection des Dix Commandements de Cecil B. DeMille. C’est quasiment un événement mondial ! Le public est fasciné par ce film qui fait grand bruit, peut-être parce qu’il est en technicolor, mais surtout parce que ses effets spéciaux donnent à l’histoire biblique une réalité époustouflante. Candidement rivés à leur fauteuil, les yeux écarquillés, les enfants tiennent pour vrais les phénomènes produits par les techniques cinématographiques. Pour certains, si les auteurs du film étaient parvenus à séparer les eaux de la Mer Rouge, c’est que ce prodige s’était réellement accompli ! Et, comment ne pas flipper en entendant la voix de basse de l’invisible Créateur interpellant par deux fois le héros : Moïse! Moïse!
Ils n’étaient pas les seuls à se laisser griser par la puissance de séduction de l’image… A la sortie du film, les spectateurs prêtaient désormais à Moïse les traits de Charlton Heston, et le visage de Ramsès II se confondrait durablement dans leur tête avec celui de Yul Brynner. Quant à Nefertari ou Maîtresse de la Haute et Basse Egypte, elle empruntait désormais la beauté hollywoodienne d’Anne Baxter.
Depuis ce temps, d’autres versions ont été tournées ou adaptées en comédies musicales ou en film d’animation comme le Prince d’Egypte, splendide réalisation des studios DreamWorks. A quelques détails près, on y retrouve les mêmes personnages. Les scénaristes ont respecté la trame du récit, ce qui laisse à penser qu’ils restituent chacun à sa manière une interprétation officielle des textes originaux, celle qui émane d’autorités reconnues, confirmées et compétentes. C’est alors qu’une question passablement sulfureuse demande la parole : existe-t-il une autre interprétation ?
Pour en avoir le cœur net, quoi de plus judicieux que de consulter les textes originaux ! Même s’ils sont sceptiques, certains Peepaul sont curieux et ils sont prêts à les interroger pour se faire une opinion. D’autres fuient tout ce qui concerne le monde religieux et particulièrement tout ce qui prend racine dans ce qu’on nomme le Livre des livres. On ne peut que les comprendre, puisque l’interprétation officielle dont nous parlons divise singulièrement les sensibilités au lieu de rassembler. Est-ce la vocation du Livre ?
Dès lors, une nouvelle question s’impose : peut-on simplement se contenter de romancer les récits bibliques pour en donner des spectacles divertissants et surtout rentables ? Existe-t-il des divergences évidentes entre le texte original et les adaptations fondées sur les interprétations officielles en question ? Entre nous, rien ne nous empêche de chercher ensemble les premiers indices qui éclaireraient nos questions. Car, en se prenant au jeu de l’investigation, il se pourrait bien que nous partagions une expérience fructueuse.
Alors, à bientôt !

Prochain article sur ce sujet : Des personnages sans nom.

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